Le reptile à poudre d’or

Lors d’une excursion, j’ai croisé ce petit reptile sur l’île de la Réunion. Ce gecko riche en couleur est un animal ornemental apprécié, on le trouve souvent dans les terrariums à la maison.

Le gecko diurne à poussière d’or (Phelsuma laticauda) est une espèce remarquable parmi les lézards. Sa couleur verte éclatante est parsemée de taches rouges et jaunes sur son dos, ses pattes sont bleues, et la peau entourant ses yeux est turquoise. Originalement il est endémique du nord de Madagascar, et a été introduit dans les autres zones tropicales. On peut l’observer dans l’archipel des Comores, à l’île Maurice, à la Réunion, dans le sud des Seychelles, en Polynésie française et à Hawaii. Il aime les climats chauds et humides où la température approche les 30 degrés la journée et ne descend pas sous les 20 degrés la nuit, et avec un taux d’humidité autour des 70 pour-cent.

Phelsuma laticauda

C’est lors d’une promenade au Jardin d’Eden de Saint-Gilles les Bains, à l’ouest de la Réunion, que j’ai rencontré ce reptile par hasard. Initialement, j’étais venue admirer les plantes tropicales du jardin botanique, mais surtout c’était la possibilité d’observer un caméléon qui m’a attiré au parc. Bien que j’avais peu de chances de le voir, j’ai gardé espoir mais en vain. Cependant je n’ai pas perdu au change puisque j’ai eu l’opportunité de contempler le gecko à poudre d’or, qui est aussi appelé le Margouillat. Cette rencontre était le résultat d’une heureuse surprise.

Les fruits d’un des palmiers du parc ont attiré mon attention. Ces baies vertes m’ont rappelé les grains de café, elles étaient suspendues en grappes épaisses et ornées par des fleurs blanches. J’ai pris mon appareil photo pour les photographier de près. Dés que j’ai pris le cliché, j’ai remarqué que quelque chose avait bouger. Le petit animal était caché parmi les fleurs, puis il a couru de haut en bas sur le tronc rugueux du palmier. Il s’est soudainement arrêté comme s’il voulait poser pour moi.

Phelsuma laticauda

J’ai pu observer les mouchetures jaunes sur ses écailles, qui lui donnent l’appellation « gecko à poussière d’or ». La taille de ce lézard ne dépassait pas celle de ma main. Sa longueur est en général de 10 ou 13 centimètres. Après avoir pris quelques photos, cet animal formidable s’est de nouveau abrité parmi les fleurs. Je ne l’ai pas bien vu, mais j’avais l’impression qu’il était en train de manger le nectar des fleurs.

Ce gecko cherche sa nourriture durant la journée, il se nourrit principalement d’insectes et d’invertébrés. Parfois, il chasse aussi d’autres lézards plus petits que lui. Il aime lécher le jus des fruits et boire l’eau accumulée sur les feuilles des plantes.

J’ai continué le promenade dans l’arboretum et j’ai aperçu l’ombre d’un autre gecko sur la feuille géante d’une plante tropicale. Les rayons du soleil ont illuminé l’arrière-plan vert faisant ressortir la silhouette noire de l’animal. J’ai contourné doucement l’arbre pour mieux examiner le petit reptile, et profiter de l’ensoleillement pour le photographier.

Phelsuma laticauda

Le gecko diurne à poussière d’or n’est pas une espèce menacée, il y en a beaucoup dans la nature. Comme tous les lézards, il aime prendre des bains de soleil, parce qu’il a besoin de plein de vitamines D pour fixer le calcium sur ses os.

Il s’accommode de son environnement facilement. Il entre souvent dans les potagers, de plus il pénètre dans les maisons sans invitation. Il protège son propre territoire agressivement, il n’y tolère aucun autre mâle. S’il en croise un, une lutte acharnée commence alors, surtout pendant la période de la reproduction. Cependant, si la densité de population devient trop élevée dans son milieu, il peut également se battre contre les femelles.

Après l’accouplement, la femelle pond 5 paires d’œufs, et 40 à 45 jours plus tard, les petits s’échappent. Ils ne mesurent que 5 ou 6 centimètres de long à ce moment-là, mais sont déjà bagarreurs. Ils mettent environ 10 à 12 mois pour arriver à maturité.

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