C’est une des fleurs les plus appréciées dans les bosquets aujourd’hui. Dans les tropiques, elle pousse comme le pissenlit le long des routes.
Le calla blanc (Zantedeschia aethiopica) est à lui seul un ornement des bouquets, sa beauté vient de sa simplicité grandiose. Il a reçu son nom scientifique de Francesco Zantedeschi, un physicien et botaniste italien.
Cette fleur fait partie de la famille des Araceae, dont environ 4000 espèces vivent sur notre planète. Le plupart pousse dans les zones méditerranéennes, mais plusieurs représentants de la famille se trouvent dans les régions tropicales. Le plus populaire est, sans doute, le calla blanc.
Il aime les zones humides comme le bord des étangs et les terrains marécageux. C’est une plante originaire du Mozambique, du Lesotho, du Swaziland et d’Afrique du Sud. L’île Sainte-Hélène qui se trouve proche de la côte de l’Angola, l’a longtemps désigné comme la fleur nationale. Bien que l’expansion de cette plante sauvage recouvrant les champs de l’île d’un tapis de fleurs soit un spectacle merveilleux, elle peut également représenter une menace pour d’autres espèces endémiques.
J’ai pu photographier cette fleur à la Réunion sur un champs lors d’une randonnée dans un cirque de l’île où il pleut souvent. Les rampes raides des montagnes de Salazie sont couvertes par une végétation riche à cause des précipitations abondantes. Avec l‘humidité, j’ai eu le sentiment de m’être retrouvée dans une jungle tropicale avec des cascades se déversant depuis les rochets. En raison de la vapeur d’eau, tout était mouillé même quand il faisait soleil. Sur le gazon près du chemin des randonneurs, plusieurs douzaines de calla fleurissaient dont sur les feuilles, brillait la rosée.
Le calla peut mesurer de 50 centimètres, à maximum un mètre de haut. C’est une plante herbacée, elle a une tige souterraine très forte appelée le rhizome. Elle a une inflorescence jaune, le spadice, mesurant jusqu’à 9 centimètres de long, et ayant une odeur douce. Sa forme me rappelait celle d’un morgenstern. Le spadice est entouré par une bractée blanche en forme de feuille, la spathe, qui sert à le protéger. La plante a de larges feuilles vert foncé, mesurant 25 centimètres de longueur.
On peut admirer la beauté du calla à partir du printemps jusqu’en automne, son inflorescence meurt pendant la saison sèche. Dans les jardins décoratifs, il est laissé reposer pendant quelques mois pour pouvoir éclore de nouveau dans le prochain cycle. Il est interdit de l’arroser dans cette période.
La sève du calla est toxique. Il contient de l’oxalate de calcium qui peut provoquer une irritation et une sensation de brûlure en le touchant, et son ingestion peut entraîner des douleurs à l’estomac et des diarrhées. Il est conseillé d’apprécier cette fleur en forme de corne seulement de nos yeux.
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