Vipérine violette

Cette plante ressemblant à une tête de serpent est considérée comme nuisible dans certains endroits, tandis qu’ailleurs, elle est utilisée dans la médecine traditionnelle.

La vipérine commune ou vipérine vulgaire (Echium vulgare) fait partie de la famille des Boraginacées. Son nom est originaire du mot la vipère. C’est Pedanius Dioscoride, médecin militaire, botaniste et écrivain grec ancien qui a donné ce nom à cette plante fleurie du fait que la forme de son fruit lui rappelait la tête de la vipère. Elle est également appelée langue d’oie, buglosse-sauvage et herbe-à-la-couleuvre.

Echium vulgare

Elle est originaire des régions tempérées d’Europe et d’Asie, mais à l’exception de l’Antarctique, elle a été introduite dans tous les continents. Dans certaines régions, elle est considérée comme une espèce envahissante, et est vue comme particulièrement nuisible en Colombie-Britannique et dans l’état de Washington. Elle se trouve principalement sur les flancs des montagnes, ainsi, c’est dans les Pyrénées françaises que j’ai pu la photographier, mais on peut souvent la voir dans les champs, le long des routes et des chemins de fer, sur les dunes de sable et sur le littoral aussi.

C’est une plante herbacée qui pousse jusqu’à une hauteur de 30 à 100 centimètres. Ses feuilles en forme de lance et sa tige vert foncé sont couvertes de poils rugueux. Comme la majorité des plantes bisannuelles, la vipérine commune est aussi hermaphrodite et fleurit de mai jusqu’à septembre. Son inflorescence mesure au maximum 50 centimètres de longueur, et pendille en grappe cylindrique. Au début du stade de boutons, ses fleurs, mesurant 2 centimètres de diamètre, sont encore roses, puis deviennent bleues avec le temps, mais il existe également des variantes blanches. Elle a des styles à 2 fils et des filets pliés.

Echium vulgare

Ce sont les insectes qui sont en charge de la pollinisation, son nectar attire les abeilles, les guêpes et les papillons depuis très loin. Elle se reproduit uniquement par graines, une seule plante apporte environ 1800 petites graines, qui sont diffusées par le vent, l’eau, les animaux et l’Homme.

La plante contient de l’alcaloïde paralysante, mais seulement en si petite quantité qu’elle est inoffensif pour l’Homme, cependant, sa consommation requiert des précautions. Dans la médecine traditionnelle, une infusion est préparée de ses tiges pour le traitement de la diarrhée. On peut également la trouver dans les tisanes.