Antilope tachetée

Ce petit ongulé a pour habitude de suivre les singes pour obtenir les fruits poussant en hauteur.

Le guib harnaché (Tragelaphus scriptus) possède un nombre pair de doigts par pied et fait partie de la famille des bovidés.

Il se trouve presque partout au sud du Sahara, sauf au sud-ouest de l’Afrique. Il n’est pas difficile en ce qui concerne son habitat, et s’adapte facilement au changement de son environnement. Il aime la savane avec des fourrés sporadiques ou plus dense, les endroits marécageux, les bois situés au dessous de 3000 mètres d’altitude et également les forêts tropicales.

Tragelaphus scriptus

Il est relativement petit, il mesure de 115 à 150 centimètres de longueur et de 70 à 100 centimètres de hauteur au garrot. Le poids des 2 sexes diffère, le mâle pèse entre 30 et 80 kilogrammes, et entre 24 et 60 pour la femelle. Les nuances de sa courte fourrure varient du marron clair jusqu’au brun-roux. Les mâles adultes sont en général plus foncés que les femelles et les jeunes. Son dos est moucheté de points blancs, et jusqu’à 7 fines lignes verticales blanches y courent tout du long. Les taches se voient également sur son visage, son cou, ses oreilles, sa queue et ses jambes. La partie entre ses yeux jusqu’à son nez est noire.

On peut apercevoir le guib la nuit comme le jour, mais c’est la nuit et tôt le matin qu’il est le plus actif. J’ai réussi à le photographier un après-midi au Zimbabwe, lors d’une promenade à côté des chutes Victoria. Un parc national, tapissé d’ébènes, de dattiers et de plantes grimpantes, se situe tout le long de la cascade. Le petit bovidé était caché dans les hautes herbes. Il m’a repéré tout de suite, mais comme je ne me suis pas rapprochée plus de lui, il ne s’est pas enfui et a continué à brouter les plantes.

Mis à part l’herbe, il mange des jeunes feuilles et des nouvelles pousses, et arrache du sol des racines et des betteraves. Il suit les babouins et les autres singes pour manger les fruits que ceux-ci ne consomment pas et laissent tomber par terre depuis les arbres.

L’individu que j’ai observé dans le parc était un mâle puisque lui seul arbore des cornes. Elles se développent jusqu’à l’âge de 3 ans, et mesurent de 25 à 50 centimètres de longueur.

Tragelaphus scriptus

Il vit solitaire ou en couple, mais rarement on peut le voir en petit groupe familial. Il ne s’approprie pas de territoire bien qu’il existe une hiérarchie parmi les mâles. En général, il évite rencontrer ses semblables et reste loin des autres, mais parfois, il doit se battre. Dans ces moments-là, il hérisse sa crinière le long de son cou, exhibe ses cornes et se cabre.

En guise de parade nuptiale, le mâle se frotte contre la femelle qu’il a sélectionnée, renifle et lèche son sexe. Après une gestation d’environ 6 mois, la femelle met bas un petit. Il pèse entre 3 et 4 kilogrammes au moment de sa naissance, et sa mère l’allaite pendant 6 mois. Il devient mature à l’âge d’un an.

Ses ennemis naturels sont le léopard, le chat doré africain et le crocodile du Nil, et ses petits sont chassés par le serval et le caracal également. C’est un animal vigilant qui est doté d’un excellent flair et d’une ouïe fine, mais sa vision est moyenne. S’il remarque danger, il agit agressivement, se défende avec ses cornes et émet un son semblable à celui du chien. La vitesse n’est pas son principal atout, il peut atteindre les 50 kilomètres par heure en vitesse de croisière, mais il est capable d’accélérer jusqu’à une vitesse de 70 kilomètres par heure de manière temporaire. Grâce à ses fortes jambes, il peut sauter environ 2 mètres de haut. S’il arrive à éviter les prédateurs, il peut vivre 12 ans dans la nature.