L’ouette d’Egypte

Cet oiseau était beaucoup respecté dans l’Egypte antique, et sa forme était immortalisée sur de nombreuses œuvres d’art.

L’ouette d’Egypte (Alopochen aegyptiacus) fait partie de la famille des Anatidés. Elle a reçu son nom scientifique de la combinaison des mots grecs « alopex » et « chen » dont le premier signifie renard, et l’autre oie. Bien sûr elle n’a pas été nommée ainsi d’après le prédateur, mais de par sa couleur rouge que l’on peut observer sur ses plumes arrières.

Alopochen aegyptiacus

Elle se retrouve presque partout en Afrique, mais elle évite les espaces désertiques et les denses forêts. Autrefois, elle était présente sur tout le long du Nil, cependant aujourd’hui elle ne nidifie plus que dans la région du fleuve appartenant à la Haute-Egypte.

Les Anciens Egyptiens la considérait comme un animal sacré, car selon leur croyance, elle incarnait Geb, le dieu de la Terre, le père d’Osiris et d’Isis. Plus tard, elle était domestiquée et sa viande était consommée, désormais elle reste appréciée comme animal compagnie.

C’est à partir du 18ème siècle qu’elle a été introduite en Europe. C’est par l’Angleterre qu’a commencé son introduction sur le vieux continent, et au début du 20ème siècle, sa population s’y est stabilisée. Puis elle a commencé à élargir son territoire vers les paysages plus au sud. Aujourd’hui elle vit en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, et on commence à l’observer en Autriche également. Elle préfère surtout les endroits où un grand lac est à sa disposition.

Alopochen aegyptiacus

J’ai pris mes photos de l’ouette d’Egypte à Durban, la ville sud-africaine. J’étais en train de me promener dans un jardin botanique du centre-ville au bord de l’océan Indien, quand j’ai remarqué les oiseaux. D’abord j’ai aperçu les petits, avec leur plumage tachetée, qui virevoltaient parmi les fleurs colorées avant de rejoindre leur mère. J’ai rapidement remarqué un couple perché sur les branches d’un grand arbre. Le long de la plantation de fleurs au-dessous, 2 autres individus courraient dans l’herbe.

Les couleurs des 2 sexes sont similaires. Leur cou et leur dos sont brun-rouge, leur poitrine est couleur crème. Leurs ailes finissent dans des plumes vertes. Leurs yeux brillent comme l’ambre, et une tache brun foncé les contourne. Ils ont des longues pattes roses. Ce sont de grands oiseaux, ils peuvent mesurer de 63 à 73 centimètres de longueur, pour une envergure de 134 à 154 centimètres. Leur poids est d’environ 2 à 2,5 kilogrammes, cependant, la femelle pèse moins lourde que le mâle. Les membres du couple émettent différents chants. La femelle cancane, pourtant son partenaire cacarde avec une voix cassée.

Alopochen aegyptiacus

Cette ouette se nourrit principalement d’herbes, de feuilles et de nouvelles pousses, mais sur les champs elle picore également des graines sur le sol. Elle attrape même les sauterelles et les vers aussi, mais cela reste occasionnel.

Au moment de la période de reproduction, le mâle séduit la femelle avec une bruyante parade nuptiale en élargissant son cou et en hérissant ses plumes. En général, le couple reste ensemble durant toute leur vie. Ils nichent dans un creux d’arbre ou dans la cavité d’un rocher, rembourré par la femelle avec des feuilles, des herbes et de l’osier. Pendant la période de la ponte ils deviennent très agressifs, et poursuivent les autres oiseaux qui s’aventurent sur leur territoire. Une couvée se compose de 5 à 11 brillants œufs blancs, qui éclosent au bout de 30 jours. Les oisillons sont élevés par les 2 parents, et prennent leur essor 10 semaines après leur naissance. Ils peuvent vivre jusqu’à 25 ans.