Ce cnidaire existe en forme de polype dans le premier cycle de sa vie, et est déjà capable de se reproduire avant devenir mature.
La méduse constellée (Phyllorhiza punctata) fait partie de la classe des Scyphozoaires. Elle est facilement reconnaissable à son corps bleuâtre en forme d’ombrelle et ses taches blanches typiques. Les adultes sont particulièrement actifs, elle ne se déplace pas uniquement par le courant, mais également par leur propre force.
Son habitat naturel est la partie ouest de l’océan Pacifique. Bien qu’elle soit originaire des eaux entre le Japon et l’Australie, l’Homme l’a introduite, sans le vouloir, dans les Caraïbes et dans le golfe du Mexique par ses bateaux, de plus, elle a aussi été observée en mer Méditerranée. J’ai pu photographier cette espèce considérée comme invasive par les scientifiques au musée océanographique de Monaco.
Son corps gélatineux, composé à 95 % d’eau, mesure au maximum 60 centimètres de diamètre, et est très fragile. Elle a huit bras oraux plutôt courts, qui contiennent des cellules urticantes. Sa piqûre est sans danger pour l’Homme, mais elle est capable de paralyser ses victimes, les œufs et les larves des poissons. Mais de manière générale, elle se nourrit principalement de plancton animal en filtrant l’eau sans arrêt, plusieurs milliers de litre par jour.
Le cycle de vie et la reproduction de la méduse constellée est assez spécifique. Juvénile, elle passe les 5 premières années de sa vie en forme de polype, elle est toujours immature à ce moment-là, mais est déjà capable de se reproduire par multiplication asexuée, en se clonant. Puis en atteignant la maturité, elle prend sa forme de méduse telle que nous la connaissons. Le mâle libère ses spermatozoïdes dans l’eau, qui sont ensuite ingurgités par la femelle dans son corps, et dirigés vers son organe de reproduction. Après que ses œufs soient fécondés, elle les expulse hors de son corps, et ils continuent de se développer en forme de polype dans les fonds marin.